L’imputation rationnelle des charges fixes

Le coût complet constaté aborde toutes les charges de l’entreprise, quel que soit le niveau d’activité. De ce fait, les charges de structure restant constantes, les coûts unitaires diminuent lorsque le niveau d’activité augmente.

Exemple : soit un produit A fabriqué par un atelier prévu pour produire 1 000 unités et pour lequel la comptabilité a enregistré les charges suivantes, pour 3 périodes consécutives.

Le coût de production de la seconde période est supérieur à celui de la première parce que le même volume de charges fixes s’est trouvé imputé à un nombre plus petit d’unités, et inversement pour la troisième période.

La variation du coût, en supposant les prix et les rendements inchangés, tient uniquement à une variation de l’activité.

Pour éliminer l’incidence de ces variations du volume de production et maintenir un coût de 150€, il suffit de considérer que la totalité des charges fixes ne doit être imputée qu’à une production de 1 000 unités, considérée comme la production normale.

On parle dans ce cas d’imputation rationnelle.

La méthode de l’imputation rationnelle

Le principe

L’imputation rationnelle est une imputation des charges fixes aux coûts de revient dans le rapport :

Activité réelle/ Activité normale

On obtient ainsi un coefficient dit coefficient d’imputation rationnelle, utilisé comme coefficient de pondération pou imputer les charges fixes.

Dans l’exemple précédent, le coefficient d’imputation de la période 2 est de : 800 / 1 000 = 0.80

celui de la période 3 : 1 100 / 1 000 = 1.10

On peut alors faire les calculs suivants :

 

Les différences d’imputation sont calculées selon la formule :

Différence d’imputation = charges réelles – charges imputées

Une différence positive indique donc une augmentation des coûts et vice versa. Cette convention permet aussi de vérifier (120 000 + 12 0000 = 132 000 et 165 000 – 6 000 = 159 000).

Coût du chômage et boni d’activité

Dans l’exemple précédent, les charges variables unitaires sont de 90. nous pouvons donc établir les équations suivantes en appelant x la quantité produite :

  • coût complet : y = 90x + 60 000

Imputation rationnelle : y = 150x

A partir de ces équations, on peut retrouver le coût du chômage et le boni de suractivité.

Coût du chômage :  (90 * 800 + 60 000) -(150*800) = 12 000

Boni de sur activité : (90 * 1 100 + 60 000) – (150 * 1 100) = -6 000

On fait simplement la différence entre le coût complet et le coût d’imputation rationnelle.

Si on appelle :

F les charges fixes, V les charges variables, Ar l’Activité réelle, An l’activité normale.

on a :

coût d’imputation rationnelle = V + F * ( Ar / An )

différence d’imputation = F – F * ( Ar / An )= F ( 1 – Ar / An )

Comment les ERP ont-ils fait évoluer la pratique de la comptabilité dans les entreprises ?
Les différentes fonctionnalités d’un logiciel de recouvrement